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Les Au(tres)-delà

Ce qui se trouve ici est différent de ce que vous pouvez trouver dans la section Par(celles). Dans cette dernière sont rassemblées des histoires courtes, trames d'espaces-temps ponctuels dont le contenu s'apparente plus à des expressions fugaces et violentes de l'être face à lui-même, des récits dont les structures thématiques prennent place dans des mondes plus ou moins déjà connus qui ont servi de cadre pour développer des tranches de vie, des moments qui ont éclos et se sont refermés autour d'une respiration ou d'un jour, rarement plus loin. Ici, il n'est pas question de fragments, mais plutôt d'histoires plus longues, ce que l'on appelle généralement des romans mais que je préfère nommer simplement des histoires.

 

Dans tout ce qui est présenté ici, un élément clair ressort: ces histoires se finissent mal, ou du moins semblent mal se finir. La justification en est simple: les histoires qui se finissent bien n'apprennent pas autant que celles qui ne se finissent pas bien. Bien finir une histoire revient à prôner une morale précise et efficace, claire et certaine. Ce n'est pas le but de celles qui sont présentes ici.

 

Je ne possède pas d'équation de la réussite ni de formule à appliquer afin de mener une vie saine et sécuritaire qui permettrait de dissiper les tracas et les tensions de la vie. Je suis plus un partisan de la douleur comme catalyseur de l'expression de chacun et de révélateur de la réalité du monde. Mes personnages subissent le monde. Ils l'affrontent. Et par cela, ils s'affrontent eux-mêmes. Ils tentent parfois de le changer mais ils n'y parviennent pas, car ce n'est pas ainsi que je considère que la vie devrait être. Affronter le monde pour le changer selon ses propres choix est à mon sens l'expression ultime du narcissisme et du culte du soi comme seule vérité. Il n'implique pas le changement et l'adaptation. Il demande juste la violence et le rejet de ce qui lui est extérieur, comme si cette vérité profonde issue de notre perception sensible unique était la seule vérité acceptable. Je ne crois pas cela. Je crois en l'interaction.

 

Bien entendu la vie ne doit pas se limiter à subir ce que l'on vit et nous faire prisonniers de limites indépassables. Mais elle ne doit pas non plus être le lieu de formatage de toute chose selon le soi. La vie doit être un espace intermédiaire entre ses deux conceptions, un espace dans lequel l'individu doit agir selon sa conscience de ce qui est juste et ne l'est pas sans jamais oublier que d'autres êtres comme lui existent et possèdent leur propre perception, sans jamais oublier que ce qui lui permet d'être lui n'est pas simplement lui mais tout ce qui a mené à lui et que tout ce qu'il est influencera ce qui découlera de lui. Pour reprendre une image de Nietzsche qui me tient à cœur: l'être est un portail avec une route infinie qui se trouve derrière lui et qui contient le passé dans son ensemble, et une route devant lui qui contient le futur dans son ensemble, et ce portail qu'il se trouve être est le présent. Par cela, l'être n'est pas simplement son immédiateté en expression mais également ce qui a mené à lui et ce que lui-même crée pour ce qui le dépassera. Notre propre imperfection de ne pouvoir savoir tout ce qui se trouve derrière nous et tout ce qui se trouve devant nous se manifeste dans notre incapacité à pouvoir créer une image parfaite du monde. C'est (en partie) à cause de cela que nous soommes des formes de vie imparfaites; nous sommes limités par ce que nous pouvons voir et comprendre.

 

Ainsi nous avançons, nous trompant et pourtant continuant toujours de marcher, chutant sans cesse et nous relevant sans cesse, grâce aux erreurs de nos ancêtres et celles que nous accomplissons nous-mêmes, afin d'apprendre à devenir un peu plus bon à chaque fois.

 

C'est pour tout cela que mes personnages souvent souffrent de ne pas pouvoir accomplir leur dessein. C'est simplement parce qu'ils sont humains. Peut-être échouent-ils à être qui ils voudraient être, mais c'est dans cet échec qu'ils deviennent réellement, profondément humains.

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L'Alchimie d'un Ange est la première histoire que j'ai écrite. Elle raconte une tranche de vie d'un jeune homme, nommé Chad Anuton, qui se retrouve plongé malgré lui dans la découverte de son moi qu'il pensait déjà posséder.

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L'Utopie du Ciel et de la Terre est ma première tentative de création d'un véritable monde en soi et, en conséquence de cela, elle a beaucoup changé au fil des ans. Son écriture a commencé en 2008 alors que je m'immergeais de plus en plus entièrement dans les théories du destin. Plus je plongeai dans ce gouffre sans fin, plus j'avais besoin de trouver une manière de mettre en ordre les idées qui naissaient en moi. L'Utopie fut ce moyen.

La structure présentée ici est, officieusement, la deuxième version. La première est profondément incluse en elle. À elles deux, elles ne représentent pourtant pas le projet achevé. Bien que je l'espère, je ne sais pas s'il le sera un jour.

Quoi qu'il en soit, cette histoire est, en elle-même, complète. Son début et sa fin sont liés. C'est juste qu'elle ne contient pas tout ce que je voudrais voir en elle.

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L'Histoire du Monde du Dessus est une histoire expérimentale, un jeu auquel je me suis adonné afin de travailler certains styles d'écriture. Son but originel fut de ne jamais d'être transmis, de rester dans son tiroir numérique jusqu'à ce que, un jour peut-être, je me décide à la reprendre et, peut-être, en faire quelque chose de valable.

Mais cela n'aurait pas été juste pour Syli et Tyréjas, les deux personnages principaux.

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L'Histoire de Louis est un récit très court à dessein, qui a pour but de tracer les contours d'une société fondée sur l'idée suivante; à quoi ressemblerait le monde si à une personne était donnée la possibilité d'avoir tout ce qu'il désire.

La réponse que j'ai imaginée, bien que foncièrement partielle, a abouti à l'histoire de cet homme, Louis, racontée par celui qui demeura jusqu'au bout son ami.

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Lui aussi très court, L'Entre-Deux se déroule dans une société dystopique où le transfert d'un esprit d'un corps à l'autre est devenu possible. Cependant, avec ce possible est né autre chose directement inspiré d'une question philosophique à laquelle il n'existera (comme pour toutes les véritables questions de ce genre) sans doute jamais de réponse assurée: mon corps est-il la source de mon esprit, ou n'est-il que son ancrage?

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