top of page

Maléfices, deuxième année

La deuxième année de Maléfices, qui correspond à ma troisième année universitaire, était déjà différente de la précédente, tout en conservant des soupçons de ce que furent ces journées noires de mon esprit. Au travers d'elle j'ai compris l'idée de la résilience de l'esprit et du corps sur les affects qui enveniment nos jours et qui brouillent nos perceptions. Au travers de ces écrits et du temps passé à les fondre, j'ai compris peu à peu en quoi consistaient les émotions, les sensations, les impressions, tout ce qui constitue le monde intérieur de chacun qui se lie avec les images du dehors pour former ce que l'on nomme la réalité. J'ai compris comment, avec de simples mots, au travers de simples mots, un espace tout entier pouvait devenir autre, être métamorphosé et ressortir à ce point différent de ce qu'il est dans son objectivité pure, que ce qu'il est à présent n'est plus rien d'autre que le soi exprimé, propulsé sur toute chose et dans toute forme.

 

Au travers de ces textes j'ai pu considérer au travers de la trame du temps, comme si j'en étais alors séparé, les différentes formes de mon moi, mon moi-dans-le-passé et mon moi-dans-le-présent, pour former mon moi-hors-de-moi, cette forme morale et comportementale qui me permettrait de former ce que je voulais être, comment je voulais pouvoir être, et surtout quelle apparence d'être je devrais endosser pour cela.

 

Et durant tout ce temps, encore ces souvenirs qui revenaient, qui s'invitaient en moi, qui me tentaient et me faisaient grincer et qui me rappelaient encore le chemin qui me restait à parcourir avant de pouvoir me considérer non plus par rapport à Elle mais par rapport à moi.

bottom of page